Le monde de la coiffure est en deuil. Bernard Stalter, le président de l’Union nationale des entreprises de coiffure (UNEC) est décédé, ce lundi 13 avril, suite à une contamination au Covid-19. Hospitalisé au Nouvel Hôpital Civil de Strasbourg le 23 mars et admis en réanimation deux jours plus tard, il s’est longuement battu contre la maladie, fidèle à son tempérament.
Apprenti coiffeur dès l’âge de 14 ans, cet Alsacien a ouvert son premier salon en 1993 à Brumath, sa ville natale. Il a construit au fil des ans un petit groupe familial comprenant trois établissements. Son fils Benjamin, qui a remporté plusieurs concours de coiffure, a repris son flambeau.
Elu à la présidence de la fédération de coiffure du Bas-Rhin en 1998, ce fervent défenseur de l’artisanat aux inoubliables moustaches occupait depuis 2017 les fonctions de vice-président de l’Union européenne de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises (UEAPME).
Réélu trois fois à la présidence de la Chambre de métiers d’Alsace – poste qu’il occupait depuis 2004 – puis président de la chambre régionale du Grand Est, Bernard Stalter a pris les commandes du réseau national en 2016. Président de la Confédération de l’artisanat des métiers et des services (CNAMS) à l’échelle de l’Alsace, du Grand Est et de la France, il a aussi été conseiller régional (LR) délégué à l’artisanat.
Le décès de cet officier dans l’ordre national du Mérite, également chevalier de la Légion d’honneur, à tout juste 63 ans, a suscité de nombreuses réactions. Bruno Le Maire, semble avoir été particulièrement touché par cette disparition. « Il nous manquera, il manquera à la France des artisans, il manquera à l’Alsace », a réagi le ministre de l’Economie. Le président de l’Eurométropole de Strasbourg Robert Hermann « pleure une grande personnalité et […] un homme aux mains d’or », tandis que le maire de Strasbourg, Roland Ries, a salué « un passionné […] de coiffure (et) d’artisanat […] plus que dévoué à ses missions ». Coiffure de Paris s’associe à la douleur de la famille et des proches de ce coiffeur dans l’âme.